La Guerre des Clans
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Seul le courage pourra les sauver... Soyez des combattants redoutables, chassez, et.. Trouvez peut-être l'amour ! ♥
 
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 L'amour est toujours là où on s'y attend le moi. [ft. Chou]

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Éclair Filant

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MessageSujet: L'amour est toujours là où on s'y attend le moi. [ft. Chou]  L'amour est toujours là où on s'y attend le moi. [ft. Chou] EmptyDim 13 Mar - 17:36


L'amour est toujours là où on s'y attend le moins.

Feat. Luny ♥



In the past...


Je venais de me réveiller, le soleil était haut et tapait fort et il faisait très chaud dans le Clan du Vent. Mon frère, Ombre Filante, dormait encore paisiblement. Tout doucement, je m’éclipsai sans qu'il s'en rende compte. En fait, j'espère qu'il ne s'en rende pas compte. Je me levai et fis le moins de bruit possible dans la Tanière des Guerriers, car mon frère me suit toujours. Depuis cet incident, il ne me quitte plus. Je ne peux pas espérer sortir sans le voir me rejoindre en courant et ce, à chaque jour. Mais il avait eu une dure nuit. Nous étions allés en patrouille. En fait, moi, mais il avait insisté pour venir avec moi même si nous avions chassé toute la journée. Du coup, il était très fatigué.

Je sortis du Clan et sentis le vent souffler sur mon pelage noir et blanc. Je me sentais bien. Je m'assurai de m'être éloignée suffisamment avant de commencer à courir le plus vite que je pouvais. Tellement que mon cœur battait très vite. Je ne savais pas trop aller, je voulais juste être libre un instant. Ce n'est pas que je détestais mon frère, mais j'avais besoin d'un peu de répit. Je me rendis donc aux gorges, en espérant être tranquille.

Je me couchai doucement et respirai le bon air frais. Je fermai les yeux et soupirai de bonheur. On se sentait si bien, ici. Et j'étais toute seule. Je me mis à penser. À tout et à rien. Je n'étais guerrière que depuis peu et pourtant, je me sentais encore comme une apprentie. Je n'avais pas le goût de vieillir. J'avais le goût de rester jeune. J'avais le goût de vivre. Longtemps. J'avais envie de rester autant énergique que je l'étais quand j'était novice. J'ai envie de vivre ma vie dans la joie, l'amour, l'amitié. Vivre heureuse.

Soudain, un bruit me tira de mes pensées. Je cherchai partout, pourtant je ne vis rien. Cela commença à m'inquiéter. Je tournai la tête de tous les côtés, en espérant trouver d'où venait le son, sans succès. Je commençai à vraiment paniquer. Inquiète, je criai le plus fort que je pus.

- Qui est là???????

On sentait la peur dans ma voix. J'essayai de la cacher, mais je ne réussis pas. Et ça commençait à m'énerver. J'avançai tranquillement, ne me sentant pas du tout en sécurité, surtout que mon frère n'était pas là avec moi. Pourquoi j'ai toujours des problèmes quand mon frère est pas là? Faudrait savoir...

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Dernière édition par Éclair Filant le Dim 13 Mar - 17:55, édité 1 fois
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Mirage Lunaire

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MessageSujet: Re: L'amour est toujours là où on s'y attend le moi. [ft. Chou]  L'amour est toujours là où on s'y attend le moi. [ft. Chou] EmptyDim 13 Mar - 17:43

Il y aura toujours une place pour lui, pour elle. Il y aura toujours une place pour l’amour dans une vie. L’amour maternel, fraternel, paternel ou encore cet amour. Celui avec le grand A. Celui qu’on n’oublie pas. L’amour qu’on ne se lasse pas de conter. L’Amour qui nous fait soupirer de bonheur, de joie, malgré les interdictions auxquelles on s’oppose. Il y aura toujours une place pour un amour, quel qu’il soit, dans la vie d’un être vivant peu importe sa race. Que ce soit un Bipède, un chien, un renard ou encore un chat. Quand tu perds tous les amours les uns après les autres, tu finis par te décourager, ne plus espérer. Mais toujours, un jour aléatoire, bien imprécis, sans que tu t’y attendes, tu le rencontres. Le grand A. Et plus jamais il ne te laisse, plus jamais il ne te quitte. Il sera sans doute très difficile à avoir. Il y aura beaucoup de bas, sans doute plus que de haut, mais jamais, sans même savoir pourquoi, tu ne te décourageras. Et lui, cet apprenti, il le découvrira.

J’ouvris les yeux sur le soleil levant. Coucher tard, levé tôt. Je me rappelai d’hier. Et comment! J’étais alors en train d’apprendre les frontières de notre territoire avec mon mentor en guise de première sortie avec lui, mon premier entraînement. Nous avions fait les frontières du Tonnerre et de l’Ombre puis nous nous étions arrêtés à la frontière du Vent. Et je l’avais vu. Cette guerrière. Comment ne pas la remarquer? Plus loin dans le territoire, elle pourchassait je ne sais quoi, peut-être un lapin ou un papillon et quelque chose la suivait, comme son ombre sauf que ce n’était pas son ombre. Et…je ne parvenais plus à l’oublier. J’avais fait comme si de rien était et avais suis Équinoxe du Printemps, mais je me souvenais de ce moment d’une clarté incroyable. Et je ne souhaitais pas non plus oublier ce moment qui m’était si spécial, si magique.

Je fermai brièvement les yeux avant de les rouvrir puis d’entreprendre une rapide toilette. J’avais envie de la revoir. Clairement envie de revoir cette chatte que je ne connaissais néanmoins toujours pas. Je m’étirais puis me levai et me dirigeai vers la sortie du camp. Ce n’était que l’aube et mon mentor était parti se reposer de nouveau après avoir organisé la patrouille de l’aube. Il me suffirait seulement de les éviter pour ne pas avoir de problème. Je sortis du camp et me dirigeai instinctivement vers les gorges tout en gardant chacun de mes sens en alerte pour savoir si la patrouille parvenait jusqu’à moi, mais heureusement ce ne fut pas le cas. Et bien heureusement. Je ne souhaitais point les rencontrer et leur fournir un mensonge, bien que j’en aie été capable sans l’ombre d’un doute. Je parvenais à mentir aux membres de ce Clan sans l’ombre d’un remord, d’un regret. Et ça ne me déplaisait pas. Seulement, présentement je voulais avoir la paix.

Je fus donc bien soulagé lorsque, arrivant à la frontière entre les deux Clans, je sentis l’odeur forte du Clan de la Rivière qui signifiait clairement qu’ils venaient de passer. Aucune patrouille ne passerait de sitôt, ce qui me donnerait un temps illimité devant moi, bien que je ne devrais pas trop traîner sous risque de me faire prendre. J’ignorais totalement si elle allait être là, mais je prenais le risque. Je souhaitais à tout prix la revoir. C’était une question de vie presque. C’est ainsi que je le ressentais. Je ne parvenais pas à comprendre pourquoi cette chatte m’était si importante sans même que je ne la connaissais, mais c’était ainsi et je ne niais point l’attraction qu’elle produisait. Je m’arrêtais à un endroit précis des gorges, près de la frontière entre nos deux Clans et attendis sans même savoir si cela aurait un retour positif. Et puis je sentis l’odeur fraîche du Clan du Vent derrière les effluves de l’eau. Je m’approchai discrètement, mais fis toutefois un bruit par mégarde et la reconnus. Elle était venue. Seule. Comme si elle avait su que j’allais être là et qu’elle aussi souhaitait me rencontrer. Et quand elle demanda l’identité de la personne qui se trouvait là, avec elle, avec la peur dans sa voix, je n’hésitai plus. Je franchis la frontière pour que l’on puisse parler librement après m’être frotté dans une herbe qui sentait plutôt forte et me plantai devant elle, sans toutefois être trop près du trou.

-Ce n’est que moi. Qui es-tu?
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Éclair Filant

Éclair Filant

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MessageSujet: Re: L'amour est toujours là où on s'y attend le moi. [ft. Chou]  L'amour est toujours là où on s'y attend le moi. [ft. Chou] EmptyDim 13 Mar - 18:03


L'amour est toujours là où on s'y attend le moins.

Feat. Luny ♥



- Ce n’est que moi

Je fixai intensément la broussaille qui laissa finalement apparaître un chat. Un apprenti plus précisément. Il avait l’air de m’avoir déjà vu. J’essayai de me rappeler où pourrais-je bien l’avoir rencontré. Surtout qu’à son odeur, il appartenait au Clan de la Rivière et que j’allais que très rarement leur rendre visite, pour ne pas dire jamais. Les seules fois que je les apercevais, c’était lors des assemblées. Je me creusai la mémoire afin de me rappeler le nom du chat devant moi. C’était très frustrant ce genre de situation, en plus j’avais l’impression que lui se souvenait très bien de moi, comme si nous étions de très bons amis. Le pire, c’est que j’avais bel et bien souvenir d’avoir déjà vu sa silhouette. En même temps, une musculature telle que la sienne de s’oublie pas facilement. Il suffit d’un regard, ne serait-ce qu’un instant et son apparence, son beau pelage bleuté restent gravés dans votre mémoire. Sans pour autant pouvoir mettre un nom dessus. Ce qui était surement le plus insultant.

Un visage me vint soudain à l’esprit. Je vis le lieutenant de la Rivière, Équinoxe de Printemps. Ce grand matou avait accédé à son rôle alors qu’il était encore très jeune. Il devait vraiment le mériter… De plus, il m’a semblé entendre qu’il n’avait jamais eu d’apprenti auparavant. Le chat qui se tenait devant moi était donc le premier apprenti du lieutenant de son Clan. Quel honneur. Je revins ensuite sur terre. Il arrivait souvent que je m’évadais ainsi. Quand je ne sautillais pas partout, mon frère à mes côtés, j’étais perdue dans mes pensées. Puis, je me mis à penser à mon frère. Il était surement réveillé, à cette heure. D’ailleurs, il devait me chercher comme un fou à présent, ne m’ayant pas vu à ses côtés le matin à son réveil. Une idée me germa dans la tête. J’attirai l’apprenti dans mon territoire d’un mouvement de la queue.

- Vite, viens de ce côté de la frontière, dis-je en tournant la tête à gauche et à droite. Si Ombre Filante nous voit discuter, je pourrai toujours lui dire que tu étais perdu et blessé et que je te montrais le chemin pour rentrer.

Je vis une lueur interrogatrice dans ses yeux. Il devait se demander qui était Ombre Filante. Je baissai la tête à son nom. Je n’aimais pas mentir à mon frère, mais parfois il y a des moments où c’est nécessaire. De plus, l’apprenti m’intriguait énormément. Comment l’ignorer? En le regardant, ça ne prit pas de temps pour que mon enthousiasme revienne de nouveau. Automatiquement, je commençai à lui tourner autour en sautillant joyeusement.

- Je suis Éclair Filant, du Clan du Vent! Et toi?

Je le regardai, avec mes yeux pétillants, en attendant sa réponse. Il arrivait souvent que mon humeur change de la sorte. Encore aujourd’hui, j’avais passé de peureuse à joyeuse et curieuse. En espérant que ça ne le perturbe pas trop…


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Mirage Lunaire

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MessageSujet: Re: L'amour est toujours là où on s'y attend le moi. [ft. Chou]  L'amour est toujours là où on s'y attend le moi. [ft. Chou] EmptyDim 13 Mar - 18:06

Ce n’est que moi. J’avais dit cette phrase tout en sachant qu’elle se demanderait sans doute qui moi concernant. Elle ne me connaissait pas, bien que moi, je la connaissais. Je l’avais déjà vu, mais ça elle ne s’en doutait sans doute pas. Et ce n’était pas plus mal, parce que j’aurais passé pour un chat n’ayant pas toute sa tête, j’imagine.. Mais ce n’était pas le plus important, le plus important était qu’elle était là, devant moi.

Je m’étirai avant de reporter mon regard sur la femelle qui avait hanté mes rêves, mon esprit. Je n’avais su pourquoi elle avait ainsi marqué mon esprit, mais tout ce que je pouvais dire, c’est que c’était le cas et que je devais m’y faire. Alors je m’y étais fait. Et elle était aujourd’hui là, devant moi. Aujourd’hui, je pouvais lui parler en face à face. Facile était d’admettre que cela me plaisait au-delà des mots.

Et elle m’attira sur son côté de la frontière en parlant de Ombre Filante… qui était-ce? Une lueur curieuse s’alluma dans mes yeux tandis que je me promis de lui demander l’identité de ce nom. Sans doute était-ce quelqu’un qui comptait pour elle, tant que ce n’était pas son compagnon, tout irait bien. Εt je la suivis du côté de sa frontière, là où elle m’avait attiré après avoir parlé.

Je ne comprenais pas pourquoi elle m’avait apporté du côté de sa frontière, bien sûr elle s’était expliquée, mais cela allait tout de même nous attirer des ennuis, surtout à moi, si on se faisait prendre. De plus que les tensions entre les Clans étaient à leur comble, et qu’un rien pouvait tout faire éclater et pourtant.. je ne m’en souciais point. Qu’une guerre éclate ne m’importait peu, du moment que la guerrière du Clan du Vent était à mes côtés.

Même si je risquai de devoir me battre contre elle un jour. Non. Je n’allais pas me battre contre elle. Contre ses camarades, d’accord, mais pas elle. Je l’éviterais. Parce que me battre contre elle serait impensable. Et que je ne pouvais même pas y penser un seul instant. Je tenais déjà à elle, c’était le cas de le dire.

- Enchanté Éclair Filant, je suis Nuage Lunaire, apprenti du Clan de la Rivière.
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Éclair Filant

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MessageSujet: Re: L'amour est toujours là où on s'y attend le moi. [ft. Chou]  L'amour est toujours là où on s'y attend le moi. [ft. Chou] EmptyDim 13 Mar - 18:09


L'amour est toujours là où on s'y attend le moins.

Feat. Luny ♥



- Enchanté Éclair Filant. Je suis Nuage Lunaire, apprenti du Clan de la Rivière.

Nuage Lunaire, ein? Quel beau non! Je m’approchai de l’apprenti, le sourire aux lèvres. Je voyais en lui de la curiosité. Envers moi? Pourtant, j’étais une chatte tout à fait normale. Avec un frère, un brin protecteur. Ok en fait carrément surprotecteur. Mais bon, ce n’est pas si grave. Au moins, je savais qu’il tenait à moi. Moi en retour, je lui avais promis d’essayer de ne pas me mettre en danger lorsqu’il n’était pas là. J’oubliai mon frère un instant pour reporter mon attention sur l’apprenti. En regardant son beau pelage gris bleuté, je vins à la conclusion que son nom lui siégeait à merveille. Je voyais dans ses yeux une lueur qui m’attirait. Qui me rassurait. Et qui m’incitait à le connaître davantage. Je l’abordai donc, de ma voix douce habituelle.

- Je trouve que ton nom est génial ! lui dis-je, enjouée.

Je lui avais dit ça avec la plus grande sincérité. Je n’avais pas envie de lui mentir. Pas à lui. Je voyais ses muscles travailler en-dessous de son corps puissant. Un corps d’apprenti, certes mais un corps déjà musclé pour son âge. Je repensai à son nom. Chose certaine, il lui allait à merveille. Et son beau regarde bleuté. Son beau regarde qui vous captive à la seconde même où vous posez les yeux sur lui. Le même regard qui m’avait immédiatement convaincu de faire connaissance avec ce novice.

Si je portais attention à ses émotions, je voyais qu’il était sur ses gardes. Je voulus essayer de le détendre un peu.

- Parles-moi de toi! Comment as-tu vécu? Dans le Clan de la Rivière, ça doit certainement être différent d’ici…

Voyant qu’il était toujours aussi stressé, je lui donnai un petit coup de museau sur l’épaule pour l’encourager.


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Mirage Lunaire

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MessageSujet: Re: L'amour est toujours là où on s'y attend le moi. [ft. Chou]  L'amour est toujours là où on s'y attend le moi. [ft. Chou] EmptyDim 13 Mar - 18:14

Je la regardai. Je ne pouvais pas m’empêcher d’avoir envie d’être près d’elle, de la sentir, d’entendre sa voix. Quelque chose chez elle m’attirait tout comme quelque chose semblait me dire qu’il ne fallait pas que je m’avance dans ce terrain dangereux, ce terrain glissant qui allait m’attirer bien plus que des problèmes, mais et si moi je m’en fichais ? J’étais bien loin d’imaginer ce qui allait suivre, comment ma vie allait tourner plus tard, j’étais loin d’imaginer la dispute intérieure qui aura lieu plus tard, quand je serais plus grand et c’était sans doute mieux, parce que dans l’immédiat j’étais concentré sur ce que je ressentais étrangement pour cette guerrière du Clan rival au mien… au mien, chose vite dit.

J’eus un sourire doux, aussi doux que la pluie qui tombait tranquillement parfois, cette pluie qui donnait la chance aux herbes de vivre, à la nature de se revigorer. Ce sourire était apparu quand elle m’avait dit qu’elle aimait ce nom, celui qui avait été choisi par le meneur, mais en lien avec mon nom de chaton, un nom donné par ma mère. Celle qui manquait à ma vie sans que je ne puisse prévoir ou savoir que j’allais la revoir. Ce serait à l’avenir de me le faire comprendre. J’inclinais la tête et eus un petit rire quand elle parla de nouveau. Cette chatte avait beaucoup d’énergie, pas comme moi qui en avais si peu, elle, elle débordait de cette énergie précieuse qu’elle devait garder toute sa vie, je ne voulais pas qu’elle change.

Mais. Que pourrais-je lui dire ? Je ne voyais pas quoi dire tout en restant honnête et sincère dans le cas où je détestais complètement me retrouver dans mon camp, avec les membres de mon Clan, sachant que justement, mon Clan n’était pas mon Clan à mes yeux, mais un Clan de traître. Je m’étirais longuement et plantai mon regard bleu foncé dans celui de la guerrière. Guerrière… elle avait deux lunes de plus que moi. 13 lunes pour 11 lunes. J’avais hâte. Hâte d’être un guerrier moi aussi, comme elle. Mais il me fallait attendre et j’attendais, patiemment et en attendant, je lui parlais. Comme maintenant.

Mais je devais demeurer aussi attentif que depuis le début, on ne devait pas me surprendre si les terres du Clan du Vent, je me ferais lapider par les autres guerriers du Clan de la Rivière, surtout par Topaze de Feu. Cette cervelle de souris que je détestais. Nous étions rivaux. Ainsi, je pouvais facilement paraître tendu, même si ce n’était pas parce que je ne voulais pas être là, l’eau que j’entendais couler me détendait, l’odeur que je sentais, son odeur à elle, me détendait. Je me sentais bien en sa présence, mais il me fallait quand même être attentif pour ne pas que l’on se fasse surprendre.

Mes moustaches frémirent quand elle posa une question. Qu’elle continua de parler. Je n’avais pas à m’en faire pour la conversation, elle semblait vouloir qu’elle se poursuive, alors je n’avais qu’à me fier sur la chatte devant moi pour faire en sorte qu’elle continue. Je souris. Doucement. Tranquillement. Je me détendis encore plus. J’étais bien ici. Pourquoi devrais-je faire attention à ce que je disais et m’entourais ? Je n’en avais pas envie. Pourquoi ne pourrais-je pas faire comme j’en avais envie parfois ?

Je mettais le code du guerrier dans un coin de mon esprit, je le reléguais en dernier plan, aujourd’hui c’étaient mes envies qui commandaient et ce ne serait pas autrement, je n’avais pas envie de me casser la tête à justifier mes paroles et mes actes, j’avais envie d’être plus spontané que je ne l’étais déjà, d’être encore plus moi que je n’étais moi en temps normal. Alors j’allais céder à mes envies, ne pas les réfréner, ne pas les cacher, les garder au fond de moi. J’allais être un apprenti que j’étais, mais être réellement moi. Et même si tout cela était confus, je ne cherchais pas à avoir plus de sens, de toute évidence, je pensais, elle n’entendait pas ce que je me disais.

« Ma vie n’est certainement pas très différente de la tienne. Je suis dans le Clan de la Rivière depuis environ quelques heures après ma naissance. Je ne pense pas que c’est très différent d’un camp à l’autre si ce n’est que le nôtre est prévu en camp d’inondation. Tous les chatons jouent, tous les apprentis s’entraînent, tous les guerriers paressent. J’ai vécu un peu à l’écart des autres, dans la solitude que l’on offre aux étrangers, dans la méfiance qui baigne les cœurs. Et aujourd’hui, j’approche la fin de mon baptême d’apprenti. Et toi ? Tu me parles de toi ? »
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Éclair Filant

Éclair Filant

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MessageSujet: Re: L'amour est toujours là où on s'y attend le moi. [ft. Chou]  L'amour est toujours là où on s'y attend le moi. [ft. Chou] EmptyDim 13 Mar - 18:17


L'amour est toujours là où on s'y attend le moins.

Feat. Luny ♥



Je voyais qu’il me regardait - il avait les yeux posé sur moi alors évidemment qu’il me regardait -. Un doux sourire il avait. Un petit frétillement de moustache. Surement surpris de me voir parler autant, me suis-je dis. J’étais curieuse de connaître son passé. Curieuse de connaître son présent. Et désireuse de savoir ce qu’il allait lui arriver plus tard, quand il allait devenir guerrier. Mais personne ne peut prévenir l’avenir, personne ne peut savoir ce qui se passera plus tard. Je lui accordai un doux regard, puis penchai ma tête sur le côté légèrement en lui faisant un signe voulant dire : alors? C’est alors que l’apprenti se décida à parler, de sa douce voix envoutante.

- Ma vie n’est certainement pas très différente de la tienne. Je suis dans le Clan de la Rivière depuis environ quelques heures après ma naissance. Je ne pense pas que c’est très différent d’un camp à l’autre si ce n’est que le nôtre est prévu en camp d’inondation. Tous les chatons jouent, tous les apprentis s’entraînent, tous les guerriers paressent. J’ai vécu un peu à l’écart des autres, dans la solitude que l’on offre aux étrangers, dans la méfiance qui baigne les cœurs. Et aujourd’hui, j’approche la fin de mon baptême d’apprenti. Et toi ? Tu me parles de toi ?

J’hochai la tête. Intéressant. Il m’intéressait tellement. Dans tous les sens possible. Autant en apparence qu’en… profondeur. Et c’est alors qu’il me retourne la question. Moi? Qu’en était-il, de ma vie? De la mienne? S’il m’avait posé la question, était-ce parce qu’il s’y intéressait vraiment, ou alors c’était seulement pour me retourner la politesse? Peu importe, il était charmant dans les deux cas. Peu importe la raison de sa question, je le verrais de la même façon. Une force invisible m’attirait à lui. Comme une corde tirant sur quelque chose pour l’approcher un peu plus facilement de l’endroit de départ. En général en ce moment, je me serais surement reculée, et j’aurais probablement hérissé mon poil, signe de mon changement de comportement soudain, qui m’arrivait souvent d’ailleurs. Mais il n’était rien de tel. Je levai la tête au ciel. Je trouvais dommage qu’il ait été mis à l’écart. Pourtant, il avait l’air si parfait… Comment croire que des chats de son propre Clan, celui de la Rivière, pouvaient le dénigrer, le laisser seul dans son deuil? Parce qu’à ce que j’entendais, j’en déduisais qu’il avait perdu sa mère. C’était triste. Je ne m’imaginais pas perdre ma mère. Ni mon père. Ces deux êtres que je voulais plus que tout rendre fiers. Mais ils allaient bien, à mon pur bonheur. Mais lui… il n’avait plus de mère. Une légère larme coula en pensant à comment je réagirais si mes parents me quittaient. Avait-il un père au moins? Pour veiller sur lui dans les moments difficiles et l’aider à traverser les épreuves de la vie? Ou un frère, fidèle comme tout à sa fratrie et prêt à tout pour le soutenir? Ou bien avait-il seulement son mentor pour croire en lui… La solitude. Ça devait être franchement dur à vivre.

- Et bien… Je suis née dans le Clan du Vent, de deux parents aimants. Sous le nom de Patte Filante. Avec pour frère Patte d’Ombre. Je bougeais beaucoup, tandis que lui se contentait de me suivre partout. Nous avons grandis et nous sommes devenus apprentis. Mon rêve le plus cher était de rendre mes parents fiers. Un jour, je suis tombé dans un lac et j’ai failli y laisser ma peau. Mon frère est devenu deux fois plus protecteur envers moi. Puis, nous sommes devenus guerriers, moi sous le nom d’Éclair Filant et lui sous le nom d’Ombre Filante. D’ailleurs, je crois qu’il rode dans les parages, me cherchant.

Voilà, j’avais tout dit. Bah tout… c’était plutôt un résumé. Un long résumé détaillé, mais un résumé quand même! Je le regardai de nouveau, ayant lâché de vue le beau ciel. J’inspirai un peu, pour remplir mes poumons de cet air frais, de cet air rafraîchissant. Puis je fermai les yeux un instant. J’inspirai longuement, puis expirai après. Ainsi de suite. Jusqu’à avoir complètement rempli mes poumons de cet air si magique qui se promenait sur les terres de mon Clan, le Clan du Vent. Et je laissai mes oreilles apprécier le doux bruit que me procurait la chute sur mon moral. Un effet positif. Un effet reposant, relaxant. Tout comme sa voix, à lui. Nuage Lunaire, l’apprenti si charmeur qui se tenait en face de moi au moment même…


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Mirage Lunaire

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MessageSujet: Re: L'amour est toujours là où on s'y attend le moi. [ft. Chou]  L'amour est toujours là où on s'y attend le moi. [ft. Chou] EmptyDim 13 Mar - 18:19

La voix de la guerrière était douce. C’était le seul commentaire que je pouvais faire. C’était le seul commentaire qui me venait à l’esprit et plus je l’entendais, moins je pensais à être prudent quant à ce qui m’entourait parce que je n’étais pas du côté de la frontière qui m’appartenait. J’aimais l’entendre. J’adorais l’entendre. Je voulais l’entendre encore et encore peu importe le temps qui passait, qui défilait, qui s’en allait. Je voulais l’entendre sous les étoiles, sous le soleil qui éclaire, sous tous les ciels possibles, sous toutes les terres possibles, je voulais simplement continuer de l’entendre sans qu’elle ne cesse de parler, et pourtant, elle cessa de parler à mon grand malheur. J’aurais pu continuer de l’écouter encore et encore, mais sa voix ne résonnait plus dans les airs, je n’entendais plus cet accord qui s’alliait si bien avec le doux souffle du vent. Je n’entendais que le vent et l’eau désormais pâles et ternes sans la voix de cette chatte pour agrémenter les sons.

Je la regardai. Elle était belle. C’était ce que je me disais en la regardant, en la détaillant. Son pelage blanc et noir, parce que oui, elle était de ces deux couleurs pas vraiment des couleurs. Et son poitrail qui portait un magnifique cœur, doux, de couleur noire. Je la regardai et je ne cessai de me dire que je ne pourrais plus vivre sans la regarder, sans poser mes yeux sur son pelage, sur ce coeur qui ornait son poitrail, sur son visage qui était doux, qui exprimait tout ce que je n’avais jamais connu de toute ma vie, parce que jamais personne ne m’avait regardé avec ce mélange de douceur et d’amour, enfin’.. peut-être le lieutenant du Clan de la Rivière, mais ce n’est pas du tout pareil, donc.. Je ne pouvais détacher mon regard de sur elle. Et cela paraîtrait peut-être impoli, mais ce n’était pas non plus de ma faute si elle avait une beauté qui m’envoûtait, qui accaparait toute mon attention au même titre que sa voix quand cette dernière résonnait.

Son frère. Elle avait un frère. C’était donc ce qu’elle cherchait quand j’étais arrivé. C’était donc ce qu’elle craignait de voir arriver en regardant autour d’elle sans cesse depuis qu’elle m’avait fait venir de son côté de la frontière. Elle avait un frère dont le nom ressemblait beaucoup au sien. Et pourtant je ressentais cette pointe de jalousie naître au plus profond de mon cœur envers ce membre de sa famille qui lui était pourtant bien cher ? Moi, je ne connaissais pas tout ça, mais par-dessus tout, je n’avais absolument rien qui me rapprochait de cette guerrière au charme hypnotisant. Je n’avais pas un seul trait de mon nom, de mon physique, de ma vie qui me rapprochait à cette charmante femelle et pourtant, ce n’était pas faute de vouloir ardemment en ce moment même. Mais vouloir ne permettait pas toujours d’avoir, après tout.

Et puis, au final, je l’enviais également. Une famille. J’aurais toujours voulu avoir une famille et pourtant, je n’avais rien d’autre qu’un lieutenant comme mentor. Ce n’était pas que je n’aimais pas Équinoxe du Printemps, non… mais, ce n’était pas une famille, un mentor. Je ne connaissais pas le besoin de vouloir rendre fière sa mère ou son père, de jouer avec son frère ou encore sa sœur, d’une quelconque complicité, je n’avais rien de tout ça. Donc oui, j’enviais Éclair Filant qui se retrouvait à avoir ce que moi je n’avais jamais eu, mais ce n’était pas pour autant que je la détestais comme je me retrouvais à haïr bien des chats qui avaient ce que je n’avais pas. Non, elle.. elle avait ce quelque chose qui m’empêchait de réellement lui en vouloir. Je souris.

« Je n’ai jamais connu ma mère. En fait, si. Mais non. Je sais qui elle est, c’était une solitaire. Mais elle est morte assassinée par.. je ne sais pas trop qui. Je ne sais pas qui est mon père. Il est peut-être un solitaire ou alors je le côtoies tous les jours sans même le savoir. Je n’ai pas d’autre famille non plus, je me retrouve qu’à avoir un mentor… et une nouvelle amie. Mais au final, si ce n’est l’absence de famille sur qui compter, je n’ai pas vécu quelque chose d’intense, donc je ne suis pas à plaindre. Si ton frère te cherche, il faudrait peut-être que je m’en aille, avant qu’il nous trouve. J’ai été ravi de te parler.. reviens aux gorges une prochaine fois, j’y serais peut-être. »

Je m’inclinai devant elle et me retournai. Je savais que j’allais la revoir. C’était une évidence dans mon cœur, dans mon âme. C’était une évidence que je ne pouvais chasser de mon cœur, de mes pensées. Et je savais que j’avais envie de la revoir, c’était sans aucun doute le plus important. Mais pour le moment, j’allais devoir chasser pour justifier mon absence prolongée. Elle me manquait déjà.

[Tu réponds pour clore. ]
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Éclair Filant

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L'amour est toujours là où on s'y attend le moi. [ft. Chou] Empty
MessageSujet: Re: L'amour est toujours là où on s'y attend le moi. [ft. Chou]  L'amour est toujours là où on s'y attend le moi. [ft. Chou] EmptyDim 13 Mar - 18:22


L'amour est toujours là où on s'y attend le moins.

Feat. Luny ♥



Des fois, la vie était bizarre, étrange. Des fois, la vie perdait tout son sens et ne laissait plus qu’une vague effluve d’incompréhension. Étrange. Oui, elle l’était, étrange. Car contre toute attente, malgré le fait que je sois bavarde, je me retrouvais sur mon propre territoire, en train de parler à un apprenti du Clan de la Rivière. Il y avait tout de même des limites, et je les avais dépassé. Je les avais amplement dépassé. Trop même. Dès que je l’avais invité sur notre territoire, sur mon territoire. Non en fait, même avant. Dès que j’avais commencé à lui parler. Dès que j’avais accepté de poursuivre la conversation après avoir entendu le son de sa voix.

Mais en ce moment, oui présentement, je m’en foutais. Je ne voulais que continuer. Et même si mon frère arrivait, complètement affolé de me voir avec un apprenti d’un Clan ennemi, ça ne me faisait rien. Ça ne dérangeait absolument pas mon cœur, mon âme, les fibres de mon cœur, ça dérangeait rien en moi. Ça me laissait complètement indifférente de savoir que mon frère pouvait débarquer, pour la première fois. En compagnie d’un novice d’un autre Clan, je demeurais indifférente à l’idée que mon frère me surprenne. C’était surprenant, il fallait l’avouer. Mais je ne m’en souciais pas plus que ça. Comme si en ce moment, tout sentiment de crainte s’était évanouis, comme si je n’avais plus aucune conscience de ce qu’était le danger, après tout, il s’agissait tout de même d’un novice ennemi. Donc, un possible danger pour le Clan du Vent, et avant tout un danger pour moi qui enfreignait en ce moment le code du guerrier. Si mon frère rapportait mon comportement, je ne sais ce qui pouvait m’arriver. Mais ça, c’était en admettant qu’il me voit avec Nuage Lunaire. Et puis, il est mon frère, tout de même. Et jamais je ne croirais qu’il ferait quelque chose pouvant me nuire.

Enfin’... pour le moment, il ne fallait sans doute pas penser à ça, parce qu’après tout, ça m’apporterait quoi de songer que je pouvais me faire prendre sinon me faire stresser ? Et il fallait que je profite du moment. Ce moment qui était si important à mes yeux, pour une raison encore inconnue de ma part, qui deviendra peut-être connue un jour. Ce moment, celui pour lequel je ne voulais pas que la fin arrive, mais dont elle était pourtant si proche. Car le temps est éphémère, la vie est éphémère. Chaque moment passe sans qu’on s’en rende compte. Et le temps, il aime bien nous emmerder. Il est comme ça le temps, il ne faut pas chercher plus loin. Il file, sans penser que nous pouvons souffrir de son départ. Sans penser aux effets, autant positifs que négatifs. Car le temps, en fait, il se fiche de nous. Il se contente de vivre sa “vie” et puis c’est tout. Il n’ira pas se justifier par la suite. Pour quelle raison irait-il le faire? Et puis.. ça peut pas se justifier le temps ! Ce n’est pas un être vivant. Vivant, mais dans un certain sens.

On dit ceci que “La vie est un phénomène, possédant éventuellement une capacité de duplication et d'évolution.” Mais que sait-on réellement de la vie? En partant de cette base, on peut dire que tout vit, non? Car pour que matière se forme, il faut bien qu’il y aie des cellules. Et les cellules, ça se divise, donc ça se duplique. Et si ça se duplique, alors ça vit? Donc on peut alors dire que les rochers vivent. Et si les rochers vivent, alors on peut dire aussi que le vent vit. Mais vivre est une notion si abstraite et si on partait du simple fait qu’il fallait des cellules pour vivre, alors tout vivrait ? Même… même ce qui ne donne pas l’impression de vivre ? Ne serait-ce pas plutôt la notion d’existence dont il faudrait parler ? Alors pour conclure cette dissertation…. Le temps existe bel et bien, mais cela ne veut pas réellement dire qu’il vit. Il est en mouvement, dans un certain sens, car on dit qu’il “file”. Le temps file, il passe, il s’écoule même. C’est tout ce qu’on nous dit, ce qu’on nous enseigne. Sans justification valable, sans raison à cela. Et c’est pour chercher des “raisons à cela” que l’on vit. Pour comprendre, pour savoir, parce qu’on ne serait jamais tranquille si on ne savait pas, donc on cherche des raisons et on en trouve, mais en trouvant des raisons, on soulève d’autres questions et alors on cherche les raisons des autres questions et on les trouve, ou pas, et si on les trouve, il y a encore de nouvelles question. C’est un cycle sans fin.

On me dit souvent que je pense trop. Oui, je pense trop. Pourtant, ce n’est pas le cas. Ce ne serait pas plutôt eux qui ne pensent pas assez? Car je profite amplement de la vie. J’en profite même assez pour dire que je suis heureuse. Je ne passe pas ma vie cachée des autres, à penser et penser et penser. Je le fais, sans m’en rendre compte. Un automatisme? Est-ce vraiment cela? Et voilà, d’autres questions qui arrivent. Nous ne seront jamais satisfaits des réponses que nous obtenons. Comme moi qui n’aurai jamais assez vu Nuage Lunaire pour ne plus ressentir ce sentiment. Mais je le ressentirai toujours. Car je suis. Et si je suis, je vis. Et si je vis, je ressens des émotions. Et ces émotions et l’intensité de celles-ci font de moi ce que je suis.

Il me dit qu’il n’avait jamais connu sa mère qu’un court moment. Trop court pour bien s’en rappeler? Elle était morte, assassinée. Alors là, je ne comprenais pas. Je n’aimais les chats comme ça. Moi, je ne tuais que si j’en étais obligée, pour sauver la vie de quelqu’un, ou encore la mienne. Quelle vie on sauvait en assassinant quelqu’un? Absolument personne. Encore pire, nous enlevions la vie. Cette vie si précieuse, qui mérite d’être vécue. Par tout le monde. Tous les êtres vivant sur cette terre, pourvue de ce miracle qu’est la vie, devrait avoir la chance de pouvoir la vivre. Il ne connaissait pas son père. Comment pouvait-on accepter de ne pas connaître son père? Moi, je connaissais le mien, et mon frère connaissait le sien. Bon ok, nous avions le même père, mais ce n’était pas ça que je voulais dire. Ce que je voulais dire c’était plutôt… que c’est important de connaître nos parents. Ce sont un peu… notre identité. Comme l’endroit d’où nous venons. Pour moi, c’était pareil. Au moins, il avait toujours un mentor. Ce chat, supposé de nous apprendre le Code du Guerrier et l’art de survivre dans le Clan. Mais, un mentor peut aussi être un ami, si? Je me rappelais que dans le temps, j’aimais bien mon mentor. Un mentor adapté à mon hyperactivité, on s’entend. Il m’annonça qu’il devait y aller. À cause de mon frère, car il me cherchait. Mais en réalité, c’était le temps le véritable coupable. Car si le temps était figé, nous pourrions parler sans nous soucier de quoi que ce soit. Mais ce n’était pas le cas, hélas. Ses dernières paroles me firent rougir légèrement. Enfin, je ne le voyais pas, mais je le sentais. “J’ai été ravi de te parler. Reviens aux gorges une prochaine fois, j’y serai peut-être”. C’est ce qu’il me dit. Ce qu’il me dit qui eut un effet aussi.. aussi. Il n’y avait pas de mot, tout simplement. Je ricanai légèrement lorsqu’il s’inclina.

J’allais revenir ici, tous les jours. C’est ce que je me suis dit. Tous les jours, jusqu’à ce que je le revois enfin. Quand bien même que je ne vienne pas longtemps, assez longtemps pour dire que j’étais venue. Et ce jour-là, mon visage s’illuminera. De joie. La joie de le revoir enfin, après ce temps. Ce temps qui file, mais qui pourtant avait paru si long, au ralenti. Et il finit par se retourner. J’étais assez triste. Mais je me remontai le moral aussitôt. J’allais le revoir, alors pourquoi pleurer. Je ne lui avais pas répondu, qu’il était déjà loin. Je repensai à ses paroles. Il avait trouvé une amie. J’étais donc son amie? Cette unique pensée suffit à me rendre heureuse, je me mis à sautiller dans tous les sens. J’aimais les amis. Ils étaient toujours là quand on avait besoin. Les vrais amis, ils ne te quittaient pas à cause de qui tu es. Ils restaient là, au cas où tu en aurais de besoin. Comme Crocs de Fennec, ma meilleure amie. Mais le plus agréable dans tout ça, c’est le sentiment de confiance que l’on porte à un ami, plus qu’à n’importe qui. Car un ami nous accepte toujours tel que nous sommes réellement. Et quand nous rencontrons quelqu’un comme ça, même les rivalités claniques ne sont pas assez fortes pour nous éloigner. Même ce Code du Guerrier ne fait plus effet. Celui qui pourtant, nous guide partout où nous allons.

Je m’étais assise là, attendant. Attendant quoi? Je ne le savais pas vraiment. Mais j’attendais. Mon frère finit par arriver, complètement paniqué. De m’avoir cherché autant sans me trouver. Mais il m’avait trouvé, maintenant, alors plus de raisons de paniquer. Je me frottai à lui doucement en prenant le chemin du camp, le sourire aux lèvres. Mon cœur battait la chamade, j’étais vraiment heureuse. Et tout le long du chemin, je pensais à ce magnifique apprenti du Clan de la Rivière qu’était Nuage Lunaire.


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