« Je suis solitaire mais je ne suis pas froid comme eux, moi, j'aime le froid » • Hivernal, Solitaire •

Pour lui, la vie rime avec amusement. Psychologiquement, Hivernal ressemble à un enfant. Cette esprit enfantin, c'est de la curiosité. Parfois, le chat couleur de neige et curieux, oui. C'est de l'émerveillement, de l'admiration. Les couchers de soleils, la petite fleur qu'on peut trouver au fond de la forêt, les étoiles dans le ciel de minuit, les arcs-en ciel... C'est tout ce qu'il adore regarder. Surtout la neige. Hivernal peut admirer des flocons pendant longtemps. C'est donc aussi de l'amusement. Oui, il est encore jeune mais pourtant ce n'est plus un chaton. Son comportement en revanche n'a pas du tout changé, il est toujours aussi joueur. Comme mentionné précédemment, il adore contempler la neige, mais aussi se rouler dedans comme un chaton. Le solitaire peut être peureux quelques fois, en revanche, une des choses dont il n'a pas peur, c'est de s'étaler comme une crêpe dans de la neige bien froide. Je pense qu'on a tous deviné d'où vient son nom. Et la détermination fait aussi partie des qualités du félin blanc et brun. Il sait qu'il est seul, sans clan, personne pour le défendre. Il doit s'entraîner. Il doit survivre. Et il peut s'entraîner pendant des heures sans relâche. Le cherchez pas, mauvaise idée, tout à l'heure, Hivernal vient réduire en charpie le buisson juste en face de vous !
Mais vous avez-je dis que ce matou est timide ? Pas tout le temps, mais les inconnus restent des inconnus et il ne peut pas faire confiance à tout le monde. C'est plus face à eux qu'il est timide et un tout petit poil craintif. Et s'il rencontre son âme sœur... Le solitaire pourrait paraître gêné et aussi timide, mais il se montre toujours très gentil et affectueux.
Mais face à vous, vous qui êtes si matures, vous le pensez idiot ? C'est vrai, c'est stupide d'avoir un regard qui s'illumine face à de la simple neige alors que, c'est pas la première fois qu'Hivernal en voit ! Mais vous, vous ne n'imaginez pas ce que lui imagine, vous comprenez tout, vous qui êtes des génies, vous qui respectez le code du guerrier, vous qui n'êtes pas autant libre que lui l'est. Ce félin a grandi, bien sûr, il n'est plus chaton, mais il imagine les mêmes choses qu'un enfant, ces imaginations illimitées toutes droites sorties d'un esprit innocent, alors que vous, vous arrêtez d'imaginer et vous vous concentrez sur les règles des clans, sur la réalité. Lui, il rêve les mêmes choses qu'un enfant. Vous, les guerriers matures et responsables, entre nous, lorsque vous dormez, vous rêves se résument à : Aller chasser dans les forêt comme dans la vraie vie, tuer un renard d'un coup de crocs, se faire honorer par tout le clan, devenir chef, avoir pleins de responsabilités et du travail. Ceux d'un enfant, ceux que continue d'imaginer Hivernal alors qu'il n'est plus chaton, c'est plutôt : courir une fleur qui vole, demander à un aigle comment voler, déployer ses ailes et voler avec les oiseaux, caresser des fleurs de trois mètres... C'est ça l'imagination d'un enfant, ça qu'Hivernal veut continuer à rêver. Car oui, il continue d'être enfant, comme il continue de grandir, du haut de ses 20 lunes.
Pour résumer, Hivernal est comme un enfant, il aime jouer, il est gentil, affectueux, rempli de détermination et peut être stupide à vos yeux.

Hivernal est fin et son pelage est d'un beau blanc. Son pelage n'est ni trop épais, ni trop court. Simplement d'une épaisseur normale. De même pour sa corpulence et sa taille : le félin solitaire n'est ni trop gros ni trop maigre, et d'une taille normale pour un chat de 20 lunes. C'est un chat parfaitement normal. Presque. Son pelage n'est pas que blanc. Son menton et d'un brun acajou, ainsi que sa patte droite avant et sa queue. Juste au dessus de sa chaussette brune(non pas le vêtement, je vous rassure) sur sa patte avant droite, il y a, juste au dessus, une petite bande de la même couleur que celle-ci. Entre la chaussette et la bande, il y a un petit écart de quelques centimètres. De même pour sa queue.
Parlons des yeux d'Hivernal. Ils sont bleus, et souvent pétillants. Les émotions du félin se voient dans ses yeux. Sa truffe, quant à elle, elle est brune pâle, sépia, de même pour ses coussinets. Oui, c'est rare de croiser des matous avec de telles marques, mais c'est possible. N'allez pas croire qu'Hivernal est une licorne super héros qui travaille en secret chez les femmes de ménages exploratrices, non c'est un chat comme les autres Néanmoins, avec un tel pelage, si vous connaissez le solitaire, il y a peut de chances que vous le confondez avec quelqu'un d'autres ! De plus, son pelage peut lui être utile lorsqu'il neige dans la forêt, son pelage est identique à la couleur de la neige, sauf les marques couleur brun acajou, couleur qui peut se confondre avec les troncs d’arbres.

Voilà l'image de Winter:

Un cri strident déchira le silence. Dans une tanière cachée entre les arbres de la forêt, une chatte calico accouchait. Un mâle de race burmilla de couleur lilas et argenté était assis à côté d’elle.  Quelques minutes plus tard, une boule de poils blancs et bruns acajou se laissait lécher par sa mère qui le réchauffait.  Une voix grave et douce résonna dans la tanière :
« Il est magnifique. Lui as-tu trouvé un nom ? »
La féline calico regarda furtivement dehors. Des flocons tombaient lentement sur le sol enneigé. Pourtant, l’hiver s’était installé depuis peu. La femelle se retourna vers son compagnon et chuchota le nom de son fils.
« Hivernal. »
« Ouaaah ! C’est quoi ça Maman ? »
Hivernal, observait avec des lumières dans les yeux l’épaisse couche de neige aussi blanche que les nuages.
« C’est de la neige. Fait attention c’est… »
La mère n’eut pas le temps de le prévenir, le petit félin avait déjà sauté dedans. Ses coussinets étaient gelés.
« C’EST FROID ! »
Hivernal retourna directement dans la tanière en grelotant.
« J’allais te le dire. » répondit sa mère, dans un petit rire.
Pourtant, Hivernal ne put s’empêcher d’y retourner. C’était froid, bien sûr, mais s’était si… fascinant pour lui. Le petit chaton renifla la neige mais s’approcha trop près et colla son nez dedans. Un frisson parcouru son corps. Il se retira furtivement. La neige, on la touche seulement avec les yeux, pensa le jeune félin.
Chaque jour, Hivernal apprenait de nouvelles choses. Il avait désormais 7 lunes. Il avait appris à chasser. Il était plutôt doué. Son père lui racontait, le soir, des histoires. Des histoires sur les clans. Et la nuit, Hivernal rêvait. Il rêvait de ses clans. Il pensait que, pour communiquer avec leurs ancêtres, les félins s’envolaient pour aller les voir. Il imaginait que lui aussi s’envolait parmi les étoiles. Mais pas pour voir ses ancêtres. Pour voir le monde. Un monde vu d’un endroit que le petit félin ne pouvait accéder. Parmi les nuages. Et le lendemain, il se réveillait. Et il jouait.
Les choses changent. A partir de ce jour. De cette nuit. Hivernal était dans la forêt. Dans la forêt des clans. Il écoutait les bruits, laissait le doux vent caresser sa fourrure. Il poursuivait les oiseaux et s’envolaient avec eux. Et entendait des… aboiements ? Ses ailes avaient disparues. Le jeune chat tombait. Il n’accédait plus aux nuages. Et le sol s’effondrait pendant sa chute. Il tombait toujours plus bas, très bas. Dans le noir. Ses yeux s’ouvrirent. Un cauchemar. C’était juste un cauchemar. Mais… les aboiements n’avaient pas cessé.
« Hivernal, debout, maintenant ! » dit son père en le secouant du museau. Hivernal s’exécuta mais ne comprenait pas. Qu’est-ce qu’il se passait ? Il n’en savait rien. Sa mère guettait dehors. Les aboiements se rapprochaient. C’est insupportable ! , se plaignit Hivernal, mais il ne dit rien.
« Vite, dehors ! » chuchota la femelle calico. Ils sortirent tous… trop tard. Des canidés énormes les fixaient, la gueule écumante. Hivernal pensa d’abord qu’il s’agissait d’une blague. C’est quoi ces gros cabots là ? pensa Hivernal. Mais il n’eut pas le temps de dire quoi que ce soit, ses pattes se décrochèrent du sol. Il était porté par sa mère qui courait aussi vite qu’elle pouvait pendant que son compagnon faisait diversion. Hivernal ferma les yeux et peu de temps après, il était à nouveau sur la terre ferme.
« Je reviendrais te chercher, ne fait surtout pas de bruit d’accord ? » chuchota sa mère avant de s’en aller au combat. Le petit chaton tremblait. De peur, de froid ? Des deux en fait. Le vrai cauchemar commençait seulement maintenant. Des aboiements, des feulements, des cris de souffrances. Cela semblait durer des heures. Le petit félin gardait les yeux fermés et se répétait qu’il était invisible et que, s’il ouvrait les yeux, il se retrouverait dans la fourrure de sa mère, sentant son doux parfum. Mais rien de tout ça n’était arrivé lorsqu’il avait ouvert une paupière. En revanche, il n’y avait plus de bruits. Et une odeur atroce, une odeur nauséabonde parvenait à son museau. Cette odeur ne lui était pas familière. Et la puanteur des gros cabots ne sentait plus si fort qu’avant. Et… et sa mère n’était toujours par revenue. Hivernal ouvrit les yeux. Il aurait voulu se retrouver contre la fourrure de ses parents, sentir le doux parfum de sa mère et la voix grave, mais pourtant rassurante de son père. Il aurait voulu n’avoir qu’un seul cauchemar cette nuit. Soit courageux, Hivernal ! se dit le félin pour lui-même. Il se leva, toujours en tremblant. Il courut vers le champ de bataille. Il courrait le plus vite possible, si vite que ses poumons sifflaient. Il ne savait pas quelle vision d’horreur il s’apprêtait à voir. Il s’arrêta en un dérapage contrôlé, prit une énorme bouffé d’air. Deux corps était allongé devant lui, inertes. C’était le sang qui dégageait cette odeur atroce. Et lui, Hivernal, il était paralysé. Il voulait crier, mais il n’avait plus de force pour dire quoi que ce soit. Il aurait voulu être courageux comme il s’était motivé lui-même, peu de temps avant. Mais il ne l’était pas. Le félin blanc et acajou se jeta sur un des corps et laissa ses émotions prendre le dessus. Il pleura, encore et encore.
Memories...
"Dis, maman, sa fait quoi si je meurs ?"
La chatte dévisagea la petite boule de poils avant de lui répondre :
"Tu oublies tout pour toujours..."
" Même toi ?" Lui demanda-t-il.
"Oui... Même moi..." Murmura la mère calico.
C'est en entendant cette réponse qu'il ne voulut pas mourir.
Le temps a passé depuis la mort de ses parents. Hivernal a 20 lunes. Il n’a pas oublié ses parents. Mais ça ne l’a pas empêché de vivre. Un jour il reverra ses parents. Mais ce n’est pas maintenant. Et il ne peut pas vivre triste, en plus d’être solitaire. Alors, il reste heureux. C’est mieux comme ça.