• Une matinée ensoleillée || Ft. Éclair Filant & Foudre Étincelante || •

Parmi les hautes herbes vert pistache, un rongeur brun grignotait une noisette. J'étais devant lui, me ramassant sur moi même. Le vent apportait l'odeur du petit animal dans mon museau. Il soufflait dans le bon sens pour que ma proie ne me repère pas. Je rentrais les hanches tout en faisant attention à ce que ma queue et mon pelage blanc ne frottait pas le sol. Ma queue était positionnée à une parfaite hauteur, ni trop haute, ni trop basse. Je fixais ma proie, un sourire au coin du museau, ma langue sortant légèrement, en essayant de m'appliquer sur ma posture de chasse. Je m'avançais lentement devant mon futur repas, glissant sur l'herbe silencieusement, comme un serpent. Le campagnol n'avait pas l'air de m'entendre, alors je bandai mes muscles, puis j'effectuai un saut parfait avant de retomber sur le rongeur qui fut assommé par mes pattes. En l'achevant, il me semblait que le soleil illuminais de plus en plus. Cela m'éblouissait.

Je ne voyais plus que du jaune topaze. Le soleil caressait ma fourrure de ses rayons chauds. C'était plutôt agréable. J'ouvris alors mes paupières. J'étais dans ma petite tanière illuminée par l'astre jaune qui chauffait cette dernière. Et fini la douce et appétissante odeur de gibier qui flottait dans l'air. J'étais de retour dans la réalité, dans mon petit nid garni de végétaux et de plumes. Malgré ce rêve qui ouvrirait l'appétit de n'importe qui, je n'avais pas tant faim que cela paraissait. Tout en sortant de mon nid, je pris le temps de m'étirer les pattes avant, puis arrières et je me dirigeai vers la sortie. Une légère brise soufflait, et la température était ni trop haute, ni trop basse.

Dans la forêt, le soleil pénétrait facilement parmi le feuillage des arbres, tant il était fort. Une agréable matinée s'annonçait. Je ne savais point trop où mes pattes me dirigeait, j’espérais juste ne pas tomber sur un groupe de chat de clan en colère parce que j'ai piétiné sur LEUR territoire. Y'en a, faut pas les énerver, ils rigolent pas. D'autres sont plus tolérants. Je ne sais plus c'est quoi, le nom du clan qui fait peur, là.. Vous savez.. Clan de... l'obscurité ? L'ombre ? Je ne sais plus. Eux, il paraît qu'ils mangent des serpents ! Ils ont complètement perdu la boule ! Et ils ne sont pas très sympas avec les intrus sur leur précieux espace vitale. Mais j'ai entendu dire qu'il y avait un endroit sécurisé, où les batailles inter-clans sont interdites à cause d'une trêve. C'est sécurisé pour les solitaires, vous croyez ? Je l'ignore. Mais je m'y rendis tout de même, en courant de la forêt comme un chaton surexcité. J'appréciais beaucoup la sensation d'être libre, le vent dans les moustaches, les rayons de soleils tapant sur ma fourrure neige...   

J'étais arrivé à ce fameux endroit. Il y avait quatre super grands chênes qui se dressaient devant moi ! Au milieu, il y avait un grand rocher où de la mousse se logeait dans ses trous. C'était surtout les grands arbres qui m'intéressaient. Je les regardais, la détermination visible à l'intérieur de mes yeux azurs. Sortant les griffes, bandant les muscles, je bondis sur le tronc de l'arbre, essayant de m'accrocher à l'écorce. Je montais assez lentement, mes pattes glissaient parfois et je perdais l'équilibre, mais je parvins tout de même à atteindre la première branche.

Du haut de cette branche, je pouvais observer le grand rocher de haut. Je pouvais tout voir de plus haut, c'était comme si je volais ! C'est juste génial ! Était-ce cela que les oiseaux voient durant leurs voyages aériens ? Je fermais les yeux, savourant la douce brise et sentant les odeurs de la forêt ainsi que... Les odeurs de chats. J'ouvris soudainement les yeux. Du haut de la branche, je voyais des silhouettes de félins s'approchant de cet endroit. Devais-je descendre ? M'avez-t-ils vus ?